29 juin - jour_13 - La Coquille - 57 km

 A Limoges, on voit encore circuler des trolley-bus comme chez nous dans le temps (mais en plus moderne, bien sûr). Je me souviens que, gamin, je prenais régulièrement le 54, nostalgie, nostalgie... Je ne pense pas que les moins de 50 ans connaissent ces hybrides de tram et d'autobus, je joins donc une photo sur laquelle on voit les deux flèches (comme on peut le constater, mes talents de photographe sont lents à se dévoiler...)
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 Bon, mais sortir de Limoges n'a pas été de tout repos. Le chemin de Compostelle nous a fait tourner dans une grand nombre de petites rues où il était très facile de se perdre car les ruelles étaient très rapprochées et très étroites, de sorte que le gps est devenu imprécis. Rossinante a finit par s'énerver de devoir toujours revenir sur ses pas, surtout de remonter les rues en forte pente. On s'est un peu disputé. C'est vrai, ce n'est pas de ma faute si Saint-Jacques nous fait tourner en rond et si le gps perd les pédales, et de plus, c'est quand même moi qui pousse sur ces pédales, non? Il nous a fallu faire plus de 8 km pour enfin sortir de Limoges. Ouf, on the road again...

Après, c'est un peu la routine (déjà?) up-down-up-down-etc..., au moins, après la frénésie de Limoges, retrouvons-nous le calme de la campagne. Tout-à-coup, ma Rossinante se met à hennir et à sauter de joie, à presque m'envoyer au tapis! Mais, ma pauvre, ce n'est pas Rucio que nous croisons dans ce pré, ce sont des ânes et poneys anonymes qui broutent paisiblement...

A midi, nous nous arrêtons près d'un lac avec un centre de loisirs et je partage mon repas avec une paire de canards à qui je n'ai pas du expliquer ce que je leur jetais, ils se sont rués sur les boulettes de pain avec force cancanements. Seraient-ce des commentaires sur la qualité ou la quantité? En tout cas ils ont manifestement l’habitude de ce genre de snack.


Ce soir je m'arrêterai à La Coquille, d'abord parce que je suis parti assez tard de Limoges, ensuite à cause du village, qui tirerait son nom de la coquille Saint-Jacques qu'un pèlerin aurait abandonné ici à son retour de Santiago. De plus, il y a un camping qui à l'air sympa: en fait, un resto qui a étendu ses activités, au moins je ne devrai pas faire de courses et j'ai envie d'un petit repas assis à une table. Sauf que, à l'arrivée, pas de resto, le wifi promis ne fonctionne  pas, et pas de lave-linge... Heureusement il me reste quelques tartines que les canards m'ont laissées, et un bout de fromage...